Atelier d'hiver au verger - 4 février 2023

Le 12/02/2023 0

Dans Ateliers du samedi

 

 

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Atelier d'hiver au verger 

   Grosses et petites bêtes confondent parfois au verger bourgeons et bonbons. Les scions de pommiers plantés l'an dernier ont souffert en sous sol des campagnols, en surface  des chevreuils gourmets et des insectes gourmands. 
Avant le débourrement du printemps, le temps étant au redoux et certains rosiers étant déjà en fleur, il s'agit donc de mettre en place une protection de surface pour ces bébé-pommiers, le temps de former le cordon.
Le choix s'est porté sur une protection en tipi contre lapins et chevreuils, et un gîte pour forficules, auxiliaires bienvenus et plutôt polyvalents.
Les protections à construire étant individualisées pour chaque scion, l'atelier à plusieurs mains était une évidence, et l'envie de partager sur ce sujet sensible était grande !

Les tipis

   L'avantage du tipi est tout à la fois sa stabilité et sa légèreté : trois branches droites de noisetier reliées par un nœud de tête de bigue à l'aide d'une ficelle imputrescible ; un châle en filet à oiseau (mailles 2cm), jointif grâce à une ligne de mailles au crochet (oui, de la couture sur mesure!), et trois agrafes  de métal pour l’assujettir au sol – ce dernier ayant été au préalable sérieusement paillé, pour une dernière protection contre le gel, et en prévision de l'humidité à conserver en période estivale.

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Les gîtes à forficules

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   Le forficule est un petit chevalier ; son armure brune se termine en pince, d’où son surnom de perce-oreille. C'est un redoutable ennemi des pucerons, syrphes du poirier et carpocapse du pommier, autant dire un allié précieux ! Il est discret, travaille la nuit et se cache le jour, apprécie le confort et une certaine humidité. Le gîte consiste donc en un pot de terre cuite conique retourné, bourré de paille ; il sert de couvre-chef au tipi, mettant le couvert à portée du gîte. Dans le cas où le couvert serait insuffisant, et afin que notre héros affamé ne devienne vegetarien au grand dam du pommier qu'il est censé protéger, le gîte peut être déplacé sur une zone sinistrée où il pourra reprendre son activité d'auxiliaire. A cette fin , une cordelette est passée en boucle dans le trou du pot, qui permet tout à la fois de le soulever sans difficulté, et de l'accrocher ailleurs. Pour l’œil du jardinier, le nom du pommier est calligraphié sur le pot.

Pour l’œil encore

   Sur la ligne des cordons se trouve un vieux cerisier qui a fait son temps et ne produit plus ni fruit ni feuille ; il accueille depuis l'an dernier deux jeunes plans de lianes fruitières, l'une de kiwi auto fertile, l'autre de kiwai. Un rosier « a chacun son Everest » annonce la conquête des sommets. En attendant, il faut gravir les premières hauteur, et un vieil escabeau de bois détourné mettra le défi à la porté des premières branches. 
La nature du support implique de ne pas avoir à remettre une couche de lasure chaque année ; le choix s'est donc porté sur une peinture à l'ancienne, et le deuxième temps de l'atelier a consisté à cuire une peinture à la farine de ton vert tendre. Cette Peinture de blé (appelée peinture suédoise lorsque le pigment rouge est extrait des mines de Falun en Suède -fer silice et zinc ; et peinture d'Ocre lorsqu’elle utilise...de l'ocre comme pigment – hydroxyde de fer par exemple) est pour notre atelier, de teinte verte par l'usage d'un pigment naturel à base d'argile.Huile de lin et savon noir lui donnent une texture crémeuse qui gélifie en refroidissant ; épaisse et onctueuse à badigeonner, très couvrante, elle est en place pour dix ans...

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